dimanche 28 octobre 2007
Arrivée en Égypte... 2ème partie
Vous aviez hâtes, ben nous aussi. Une semaine à essayer d’aimer un peuple difficile à « négocier ». On ne pensait jamais s’ennuyer de notre cher Oman et du très gentil Sultan. En fait on pourrait vous raconter tous les « malheurs » de notre voyage en Égypte ou bien toutes les découvertes et facettes de ce peuple pharaonique.
On a décidé, parce que tout raconter d’un coup serait impossible, de se partager la tache par thèmes et sujets préférés à chacun. Soit par choix, soit parce qu’on ne peut faire autrement en raison de se qui nous est arrivé individuellement en Égypte « MiSr » pour les fanatiques de la langue arabe. Fred a déjà débuté avec l’histoire de belle maman et du petit garçon au Nescafé-Ritalin.
Rien n’est facile en terre arabe, sans rire, rien n’est évident ni même certain. Toujours est-t-il que vous connaissez notre débrouillardise, maintenant légendaire, dans des terrains inconnus et surtout dans le monde fantastique de la culture et la langue arabe. Plus rien n’est un secret pour nous, tant que le secret est connu…
On descend donc de notre cher-très-compact 737 de Oman Air après s’être fait plaisir à humer les dessous de bras de nos voisins de siège à l’eau de Cologne un peu passé date ou inexistante dans la plupart des cas et du déodorant à l’air des ruelles éventé.
Anyway, un chauffeur nous attendait pancarte à la main, croyait-on, dès notre sortie de l’avion. On jette un regard ici et là, pas de trace de notre chauffeur, encore moins de la pancarte avec nos noms bien en gras. On se regarde et comprenons sur le champ que le chauffeur, payé d’avance 25$ USD, n’est pas là et qu’on devra trouver une solution pour les 60 minutes d’interminable route qui nous attendait d’ici vers notre hôtel de Gizeh, le Zoser Partner.
On savait qu’il nous fallait un visa, mais pas de trace d’un bureau des visas ou quelque affiche que ce soit pour indiquer où se procurer un visa de touriste pour l’Égypte. Que font donc les 2 aventuriers que nous sommes et habitués à cette très-facile-à-suivre-culcure arabe… et bien on s’installe dans une interminable ligne d’attente pour le contrôle des passeports. Des policiers, AK-47, au bras surveillent attentivement l’amoncellement de touristes arrivant aux contrôles.
Comme dans tout ce qui est typiquement « arabiquement » ordonné 6 ou 7 personnes se présentent en même temps la face dans le petit trou d’accès du douanier de 15cm de diamètre. Cette cohue ne semple pas déranger les agents de surveillance pour autant… erreur, un instant, un d’eux se réveillent et décide de faire reculer la meute dernière les lignes jaunes prévues à cet effet. Enfin un peu d’ordre dans le troupeau.
Après un bon 20 minutes d’attente, je vois ti pas, un gars au comptoir, et j’entends, dans mon meilleur arabe de la semaine, Visa min faddlika. Hein quoi, où quand? Y sont où les comptoirs de visas ? Je le vois donc se faire pointer la direction d’une banque… ben oui, Egypt Bank, les visas sont émis là, tout le monde sait ça!
On se dirige également vers le comptoir et demande des visas touristiques. Encore une p’tite surprise, une banque qui n’accepte, tenez vous bien, que le « cash ». Ben oui, la banque n’accepte que le comptant, pas de cartes de crédit, pas de débit… le cash. Vous comprenez bien que ça posait aucun problème, on est en 2007, j’ai toujours une réserve suffisante de Livres Égyptiennes sur moi, tabarn… !
Petite respiration, histoire de ne pas manquer d’air… No problems… où sont les guichets automatiques monsieur ? Y’en a pas de ce côté ici, il faut que vous alliez de l’autre côté du contrôle des passeports pour y avoir accès. Humm! Ben là, mon cher monsieur, c’est parce qu’on ne peut pas traverser les contrôles sans VISA.
Ok, laissez faire (mon bon monsieur, que je me disais dans mon fond ou en bon québécois – laisses-faire tabarn… j’vas m’débrouiller), je vais vérifier avec les contrôleurs. Alors un p’tit tour de jeu arabe authentique débute, le ping-pong de touristes, et dans ce jeu vous comprenez bien qu’on est la balle.
Je demande, en ayant à me faufiler au travers de la meute, à un officier d’immigration (j’pense), comment me procurer un visa obligatoire, sans argent, argent qui se trouve de l’autre côté des contrôles, lesquels contrôles doivent être traversés avec un visa payé d’avance par l’argent situé après et que la banque avant le contrôle n'accepte que le cash de l'autre côté des... ok, revenons sur terre un instant. Il me fait un gros hum! En se tenant le menton, et cri quelque chose en arabe à un officier supérieur, qui nous regarde en me faisant signe d’aller le voir. On est certain, moi et Fred, que nous sommes les seules et uniques touristes à qui cela est arrivé.
On se dirige en bon québécois pacifique que nous sommes vers ce, tout de blanc vêtu, officier supérieur. Je lui explique le problème et il demande de voir nos passeports. On lui tend nos passeports et il décolle d’un pas rapide et traverse le couloir, passe la meute et arrête pour parler à un autre officier. Celui-ci nous dit alors, allez au guichet, prenez de l’argent et revenez chercher vos passeports ici. On se dépêche de trouver le guichet, de retirer de l’argent, de reprendre nos passeports, de retourner à la seule banque où on ne peut retirer de l’argent de la planète, pour ensuite refaire la même file d’attente pour le contrôle des passeports.
Enfin un gentil officier avec le sourire dans ses souliers nous estampe le tout et on se dirige vers le carrousel de bagages. Bien entendu, depuis le temps, nos valises avaient fait le tour au moins 50 fois. On prend nos valises et « out we go ». On cherche encore le chauffeur, pas de trace, mais oh, oh, on est déjà « spotté », vous comprendrez plus tard pourquoi, par un agent de tourisme qui nous offre une balade vers notre hôtel pour pas cher, pas cher. Dites pas cher, pas cher en vous frottant les mains l’une dans l’autre tout en imitant Séraphin Poudrier, pas cher, pas cher! C’était pas cher hein?
Toujours est-il qu’on a payé un chauffeur 100 livres égyptiennes (20$) pour le trajet à l’hôtel, ce qui nous semblait correct... Toute la route nous paraisssait en tout point déconcertant. Un m’anné, je demande à notre chauffeur-guide : est-ce qu’il pleut souvent ici en Égypte? Parce qu’il y avait de la poussière en quantité industrielle dans les rues.
Pas de réponse, seulement un hochement de tête me disant, je ne comprends pas « no english, sorry ». J’essais différents mots : water, wet, eau, rain, pluie, fall, not dry… sans succès, le gars ne parle pas anglais du tout. Je me croirais dans un taxi à l’aéroport de Montréal au début 80 où j’avais demandé au chauffeur de faire un détour et il m’avait répondu : downtown or forum… les seules mots qu’il connaissait. Fred lui assit à l’arrière à côté de moi, répète les mots que je venais de dire au chauffeur… dans un dernier espoir je continue water, rain, wet, tout en faisant la fameuse imitation de la pluie qui tombe avec mes doigts… rien à faire. Le gars ne comprend rien de rien.
On arrive enfin à l’hôtel sur le plateau de Gizeh… le reste de notre entrée dans ce palais du roi Zoser, au prochain blog.
Suivez nos aventures en Égypte, vous en pisserez dans vos culottes, nous on l'a fait au pied de Chéfren!
Sabin
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1 commentaire:
J'ai bien hâte de vous lire de nouveau les gars.... lâchez pas
Gros bisous
Julie
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