Départ pour l’Égypte demain. Des vacances qui seront les bienvenues pour moi et Sabin. Fatigue, nostalgie, bref pour la première fois depuis notre arrivée en juin, je me servirai du blogue afin de partager avec vous quelques états d'âme. Les habitués peuvent penser à tort qu’à lire nos aventures que l’on s’efforce de relater de la façon la plus humoristique possible, tout peut sembler rose et facile. Que l’on est constamment d’une activité palpitante à l’autre. Que l’on ne rencontre aucune difficulté dans notre travail de tous les jours. Oui, on vit une aventure extraordinaire, tant au niveau professionnel que personnel, mais l’humain étant ce qu’il est et les conditions auxquelles nous somme confrontés ici, il nous arrive d’avoir nos vague-à-l`âme comme tout le monde. Peut-être un peu plus souvent ces derniers temps. Alors dans l’ordre ou dans le désordre chronologique:
Pour la première fois depuis juin, j’ai pris ma traditionnelle pause de 10h00 seul ce matin. Les places de Lee et Louis semblaient soudain bien vides sur la petite terrasse intérieure du Kargeen Cafe;
Les larmes d’un petit garçon de l’âge de mon fils ayant perdu ses parents l’autre soir parmi la foule du parc d’amusement m’a mis tout à l’envers pour le reste de la soirée. J’aurai tant voulu le prendre par la main et le consoler;
On est déménagé cette semaine dans le Human Ressources Department au cinquième étage. Encore une réadaptation. On a quitté l’intimité de notre petit local auquel on était habitué pour se retrouver dans des aires ouvertes. C’est fou comment un banal local peu générer autant de souvenirs en si peu de temps. Un point positif, on sera en contact permanent avec les gens de Sohar-Aluminium et ils sauront qu’on existe.
Un peu blasé du resto, je me suis préparé un spag au jus de tomates hier soir pour souper. Surprise, c’était la première fois depuis que je suis ici que je retrouvais le même goût identique à chez nous dans un repas. J’avais inconsciemment mis une croix là-dessus. Que ce soit les Kit Kat, le Coke, les Pringles, tout a une saveur ou une texture différente. Ne manquait que les petits cubes de Boivin dedans;
Je vous entends depuis 4 mois, gens du Québec, dire qu’il n’y a pas eu d’été, que l’automne a l’air… de l’automne. Consolez-vous, on a quatre saisons distinctes au Canada avec ce que ça peut comporter d’avantages et d’inconvénients. La verdure me manque, la pluie me manque (les gens de la consolidation Trigone 2007 vont se rappeler mon roupillon sous l’averse). J’ai même hâte d’avoir un peu froid la nuit.
Après notre retour de l’Égypte le 25, il restera 6 semaines. Une étape psychologique sera franchie. Je compte maintenant les semaines, ce que je ne faisais pas lors du premier séjour. Et j’ai maintenant trois bonnes raisons d’avoir hâte au 10 décembre;
Le temps des fêtes va avoir une signification particulière cette année. Retrouver ses proches durant cette période de réjouissances après 5 mois d’absence. Contrairement en août, pas d’impression que les jours seront comptés avant un autre départ. Juste profiter de ces moments et les savourer à mon rythme tout en regardant mes enfants sans culpabilité;
Voilà. Sûrement que dans 3 mois, je relirai ces mots et ils prendront alors une signification bien différente. L’environnement dans lequel on se trouve influence les perceptions. J’ai hâte de voir.
Fred
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