samedi 1 septembre 2007

Du nouveau de l'autre côté...

Je sais, ça fait un petit bout de temps que je n'avais pas mis le blog à jour, mais vous verrez que ça vallait sans doutes la peine d'attendre.

Tout d'abord à ma première semaine de travail seul, je m'en suis relativement bien sorti. J'ai pas trop pleuré, pas trop dormi et pas trop sorti... Alors que dire à part l'habitude de vivre dans une villa au lieu de notre très comfortable Crowne Plaza. L'adaptation se fait très bien et j'ai des colocs très mais alors très tranquilles, du genre je me couche à 8h30 pour mon petit 10 heures de sommeil et un autre à 9h30. Ça fait changement de ma gang de joyeux copains avec qui je faisais des activités jusqu'à 11h ou minuit... enfin ils vont surement revenir un jour, sniff !!!

Blague à part, mes colocs ne sont pas dérangeants et ils sont très gentils, mais... pas trop "essayeux".

Ils sont tellement tranquilles qu'au lieu de vouloir visiter et voyager un peu, ils ont préférer se prélasser au Grand Hyatt Hotel sur le bord de la piscine après, bien sur, avoir terminé leursss lessivesssss. Je ne les blâme pas, mais moi tant qu'à être ici, tous les coins et et territoires sont à explorer avant d'explorer la piscine de l'hotel.

Donc, étant donné que j'étais seul, j'ai décidé de partir à l'aveuglette et de me promener ici et là. Vers 11h00 j'ai pris la direction de Quriyat, un petit village de pêcheurs à environ 90 km au sud-est de Muscat, avec comme baggage 2 bouteilles d'eau, un sac de bonbons durs et une carte d'Oman. Le kit parfait du bon petit voyageur quoi.

C'est en arrivant là bas que j'ai vu toute la dévastation que l'ouragan Gonu avait fait dans les petites municipalités cotiêres. Les palmeraies sont presque entièrement détruites et ça prendra un bon bout avant que le tout repousse comme avant. Même les routes sont presques toutes disparues. Imaginez une palmeraie qui a pris des dizaines et dizaines d'années à pousser dans des conditions tout à fait incroyables, est détruite dans l'espace de quelques heures par cette même force de la nature qui lui a permis de naître et de survivre au départ. Ces mêmes palmeraies qui sont toutes la richesse et raison de vivre de ces villages montagnards. Une photo peut difficilement démontrer ce phénomène, je vais donc essayé prochainement d'ajouter une vidéo à ce blog.

Pour revenir à la route, ceci n'est pas sans me rappeller une certaine histoire dans le désert avec Frédéric comme "appâts" à vautour... à quoi j'ajouterai autre chose dans les lignes qui viennent.

J'ai donc visité Quriyat, un village tout à fait typique et où les habitants sont très chaleureux et même heureux de me saluer... sauf les femmes, bien entendu. Ces dernières sont presque invisibles, c'est à croire qu'elles se terrent dans les maisons.

Les enfants par contre, jouent et courent partout dans les rues et ruelles. Chose curieuse, il n'y a presque personne dans l'eau même sous cette chaleur, qui en passant est revenue de plus belle. Quelques chèvres et chats ici et là... une dizaine d'ânes me bloque le chemin, une famille omanaise picnique dans un parc et un chien semble tout à fait perdu dans ce monde de chat. À bien y penser, c'est le premier chien que je vois à Oman.

Du nouveau sur Quriyat, j'ai été invité ce matin (2 sept) à aller coucher dans une famille de fermier omanaise (la belle famille d'un gars ici) la fin de semaine prochaine le 7 sept... à suivre. Chose impressionnante en passant, le type en question travaille ici pour Sohar Aluminium et il me disait, tout bonnement, qu'il devait, avant tout, en discuter avec le "Ministère des affaires étrangères". Il décole ensuite à rire en me disant que c'est son épouse qui gère les fins de semaine et donc la "Ministre" doit lui donner la permission avant de me donner une réponse. Hein !!! que je vous en bouche un coin, ma gagne de "perceptionneux" ? Qui aurait crû que même ici, ils ont des "brake à bras" et que se sont les femmes qui mènent ?

J'ai décidé de poursuivre mon chemin en longeant la côte et je me suis dirigé vers ce qui semblait un autre "problème" pour les Mazda 6, c-à-d. un chemin à côté du chemin. Décidément je ne me dompterai jamais du hors route. Ça vous revient maintenant, les chameaux, l'excursions hors-route, Frédéric qui voulait pousser et bien entendu les vautours. Enfin bref, j'ai tout de même pris mon courage à 2 mains et je me suis lancé vers ce lieu perdu. En chemin, il y avait une affiche disant "bla bla bla... beach resorts something" j'ai donc continué mon chemin sans Frédéric accroché à la portière.

J'ai abouti, non sans avoir eu peur un petit peu de rester enlisé, sur une plage extraordinaire où je voyais des Omanais en train de pêcher. Étant, je vous le répête, seul, je suis tout de même aller les voir. Un vieux monsieur avec son petit fils sortaient leur instruments de pêche: une canne en bambou avec une ligne et un ameçon, 2 blocs de styrofoam avec des lignes à pêche enroulées dessus suivi d'ameçons. Ils lancent les lignes à l'eau tant bien que mal et n'attrapent rien mais rien du tout pendant longtemps. Le garçon me parlait en disant "bla bla bla arabic"? et je lui répondais à chaque fois que non je ne parle pas "arabic", ce qui faisait rire le grand-père à chaque fois.

Je me suis donc tourné vers un autre type avec une technique de pêche phénoménale. Un filet enroulé au bras, dans l'eau jusqu'au hanches, le regard fixé sur la mer en attendant "son poisson". 5 minutes, 10 minutes et hop il lance le filet comme on lance un lasso, se penche ensuite jusqu'au coup dans l'eau, les 2 bras ramassent délicatement le filet et, résultat, une dizaine de petites sardines, qu'il prend ensuite et les cache dans sa Dishdasha, l'enroule pour former une poche et répète la procédure.

J'ai passé 2 bonnes heures avec lui et à chaque lancer il m'impressionnait de nouveau et à chaque fois une dizaine de petites sardines. Vous admirerez la séquence de photos. Enfin une belle journée. À mon retour je me suis surpris à écouter de la musique folklorique à bon volume tout en zigzaguant dans les montagnes, le feeling n'est pas facile à expliquer, mais je me sentais privilégié de vivre ce moment et en même temps j'étais triste de le vivre seul. Ne vous inquiétez pas j'ai filmé une partie de ce "trip" et ceux et celles qui pourront le voir et l'entendre en partageront un p'tit bout.

Le lendemain je suis allé vers Yiti, sur une plage de sable à perte de vu. Non mais admirez le beau bel homme ! Nous nous sommes baignés toute l'après-midi, moi Fred Milot et Julie la téméraire et un peu blonde coloc... Imaginez vous donc qu'elle demande à un groupe de gens si elle pouvait les prendre en photo et que 2 d'entres eux, les plus vieux, se lèvent. Elle leur demande alors de s'asseoir pour pouvoir prendre la photo... et je lui ai dit que "peut-être" ils ne veulent y être la blonde ??? Elle dit alors, voyons... un peu après la photo, elle met sa main sur l'épaule du même monsieur qui ne voulait pas de photo... je dis alors Julie ta main... elle dit alors, voyons j'y pense pas.


Nous avons, à cet endroit, mangé dans un petit café Turc à couper le souffle. Des, excusez l'écriture, "Falafels" exquis... photo oblige.


Par la suite nous avons pris la direction de PBO beach pour faire du snorkeling et notre "blonde" Julie de s'exclamer "comment ça se fait qu'il y a plein de roche sur la plage... et de lui répondre: Julie c'est la marée basse aujourd'hui, la mer est plus loin un petit peu ?? ... elle dis alors, voyons nounoune. Enfin...


Nous avons donc fait du snorkeling et j'ai vu des poissons extraordinaires en commençant par Némo et Doris et compagnie et des centaines de sorte de poisson tous plus bizarres les uns que les autres. Des oursins, des poissons de 30 cm gros comme un crayon, gris presque transparent. C'était de toute beauté. L'eau est parmi les plus salées de la planète ici, même debout dans l'eau sans bouger on ne câle même pas, alors imaginez sur le dos, sur le ventre on flotte de tous les côtés. Alors on peut aller très loins pour faire de la plonger et on ne fatigue pas, on dirait qu'on a des flotteurs en permanence.

J'en ai encore beaucoup à dire, mais la prochaine fois sera meilleure. Je prépare également un "papier" sur les accomodements raisonnables qui saura certainement vous intéresser.


Ciao et s.v.p. envoyez mes coéquipiers au plus vite. Nous avons le premier "Superbowl" omanais à jouer sur la Plage de Yiti - SIM contre Trigone... à suivre.


Dernière petite anecdote: je ne crois pas avoir l'air d'un chauffeur de taxi, mais l'autre jour, j'étais au Crowne Plaze et en partant vers 20h00, une femme indienne me demande où je vais et s'installe dans l'auto pour que je la reconduise pas loins dans le même quartier où sont les villas. Cette semaine, en partant du travail, 2 chinoises, enfin asiatiques, me parlent plus ou moins en anglais. J'ai compris Lulu Hypermarket, où je me dirigeais d'ailleurs et hop, elles montent à bord et me demandent de les laisser en chemin. ???? Je me suis toujours fait dire que je ressemblais à un Paki, mais de la à ressembler à un Paki chauffeur de taxi, il y a une limite non ???


Sabin






Photo de moi et Fred sur la montagne en direction de Yiti.

1 commentaire:

Marie-Audrey a dit…

Salut mon Oncle !!
C'est vraiment un beau blog, bravo!!
Profite de tes journées et amuse toi bien(tout en travaillant, bien sur)

Ta nice Marie-Audrey xxx