mardi 27 novembre 2007

De la culture plein la tête et de l'azote dans le sang!!






Vous vous demandiez sûrement ce qu'on faisait. Disons qu'on travaille beaucoup et que la fatigue et le mal du pays commence à se faire sentir sur chacun de nous. Plus que 2 semaines et c'est le retour, pour moi et Mo en tout cas, dans nos patelins respectifs. Sabin demeure à Oman avec ses filles jusqu'au 19 décembre.

Rien à signaler de spécial ces derniers temps. En ce qui me concerne, j'ai profité des dernières fins de semaines pour faire quelques visites culturelles en solitaire. Tout d'abord, la Grande Mosquée, impressionant et de toute beauté. Puis quelques musées dont le planétarium avec une présentation interactive fort intéressante. Le musée omano-français qui retrace les faits saillants des relations entre ces 2 pays au cours des derniers siècles.

Le musée d'histoire naturelle d'Oman qui montre de magnifiques collections zoologiques, géologiques, ornithologiques, enthomologiques, etc...dont un incroyable squelette de cachalot de 14 mètres qui s'est échoué il y a quelques années sur une plage de Barka, à environ 30 minutes de Muscat.

Mais le musée le plus intéressant est très certainement le Sultan`s Armed forces museum. Incroyable qu'un si petit pays ait une si riche histoire militaire. Dû à leur position stratégique, les portuguais, les anglais et les français ont tour à tour fait les beaux yeux ou tenté de conquérir Oman pour s'ouvrir les portes de l'Inde et des pays du Nouveau-Monde. Aussi, le "wise" sultan, lors de sa prise de pouvoir en 1970 a aussi décidé de mettre fin à toute les rebellions qui avaient cours depuis nombre d'années en plusieurs endroits dans le pays, donnant ainsi lieu à plusieurs combats qui ont pris 4 ans à se terminer.

Finalement, on est allé aux combats de taureaux à Barka. Pas besoin de vous dire qu'on ne s'est pas rendu de premier coup comme de raison. La veille, Sabin et moi étions parti en éclaireur pour trouver la place, que nous avons effectivement trouvé sans difficulté. Sauf que contrairement aux infos qu'on a eu, le lendemain, les taureaux étaient en congé. Heureusement, il y avait une autre corrida, plus petite, dans un village voisin. Beau petit spectacle pittoresque et bonnes petites brochettes d'agneau à 0.30 $ chacune qui n'ont rien à envier à celle de la Bougresse à 15.95$....

Quelques petites anecdotes en terminant:

- Ça a vraiment l'air le fun la plongée sous-marine. Vous en parlerez à Sabin qui lors de sa dernière incursion dans les eaux du golfe a vomi sur la plage en remontant et en a eu pour 2 jours à avoir l'air de Claude Blanchard (mon préféré) après (encore une fois) ses 2 X 40 oz de Gin...Le jeudi soir, on était dans le même état dans le salon de la villa, sauf que moi, j'avais descendu quelques rhum and coke.

- Encore Sabin. Je ne sais trop si c'est son air de saoûlard après la plongée qui lui donne des airs d'itinérant mais quoi qu'il en soit, alors qu'il était assis seul sur un banc à l'extérieur du bureau, un passant lui a offert un shawarma (le rôteux local)...

- Même après des lavages successifs, je dois me rendre à l'évidence. Je ne pourrai ramener mes pantoufles en ratine du Crowne Plaza au Québec. Elles ressemblent de plus en plus à celles de Chambers (mais avec le bout en plus. En plus, Mo s'est servi de ces dernières pour laisser libre cours à ses talents de dessinateur...pour ceux que ça intrigue, disons simplement que ça ressemble drôlement à ce qu'on écrivait dans le coin de nos cahiers Canada à la fin du primaire!!

- Au souk hier soir, alors que je faisais quelques derniers achats, je me suis fait dire "Canada Dry". Sabin avait lâché la désormais célèbre expression à un marchand local il y a 2 semaines et ça a probablement fait boule de neige...et le tour du souk...

- Parlant de souk, ça parait que c'est la saison touristique ici. Les marchants sont tout à coup très indépendants. Plus moyens de négocier. Même ma technique égyptienne assez drastique qui consiste à faire une offre et faire semblant de partir ne fonctionne pas. Je crois même avoir entendu "Canada cheap"...

À bientôt... Fred

lundi 12 novembre 2007

Petites capsules égyptiennes selon Fred

À ceux qui pensent que le Canada est un pays nordique reconnu pour son froid en hiver et sa pluie en été, révisez vos positions. Sachez que pour la plupart des égyptiens, le Canada est un pays "sec"...Séquence tiré d'au moins 20 discussions typiques prises sur le vif en une semaine:
- Where do you come from?
- Canada.
- Ah, Canada...Canada dry!

Peut-être qu'ils parlaient du ginger ale finalement!!

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Le hasard faisant bien les choses, notre hôtel se trouvait juste en face de l'ambassade du Sultanat d'Oman. On sentait comme un souffle de Sultan Qaboos dans notre cou!

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Petite visite dans un bar de danseuses de baladi. On a pris conscience que les momies ne se retrouvaient pas toutes dans les musées (voir la photo de celui que nous appellerons Ramsès durant toute la soirée). La bière égyptienne Stella était excellente, les petites peanuts salées, que dis-je, le gros sel assaisonné aux peanuts aidant. On se serait même cru au Saguenay, étant donné le format des bouteilles. Beaucoup de fumée, j'en ai jamais vu autant (voir les effets néfastes sur le visage de Ramsès..) On a aussi constaté que l'écho électronique est un effet sonore très prisé chez les chanteurs arabes. Tellement qu'on pensait qu'on venait d'un autre pays chaque fois que le chanteur nous présentait: From Canada nada nada nada nada!!!

Je me questionnais depuis un certain temps sur mes talents en danse sociale. Aux mauvaises langues qui diront que sur la photo, mon regard se porte à un endroit particulier de l'anatomie de ma partenaire, je vous répondrez ceci: Si vous aviez vu la quantité de fumée dans ce bar, je me questionnais simplement sur la capacité pulmonaire de la belle... Conclusion: Je n'ai rien à envier à Fred Astaire et la jolie demoiselle a décidément de gros poumons.

Bref une belle soirée, malgré les 500 égyptian pounds que notre ami Syed a pris dans nos poches, nos vêtements qui sentaient le fond de cendrier et Sabin qui parlait comme la poune en pleine crise de laryngite.




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Notre garçon de chambre, bien que très gentil, est assez collant et a une drôle de façon de donner du service.
-À Sabin qui, blanc comme un drap, est étendu sur le lit en sueur et fait 39 de fièvre et ne demande qu'à dormir. Notre macalousse de lui servir à tour de bras du "You're a good man, sir" et ne le lâche pas d'une semelle.


Plus tard, intrigué par mon tatouage que j'arbore à la poitrine, notre serviable gentilhomme me demande ce que ça signifie. Appliquant le principe de base en formation, je vais du plus simple au plus complexe et je me lance dans une série d'énumération qui font crouler de rire Sabin qui est enfermé dans la salle de bain au même moment: Star Trek....Scotty beam me up....Space exploration....Captain Picard.....Starship Enterprise.....Mr. Spock (en prenant bien soin de lui montrer mes oreilles pointues)....Starfleet... Bref, je dois me rendre à l'évidence que le pauvre n'a pas accès à Space Channel dans son forfait de câble.
Et j'ai eu droit en prime au traditionnel "You're a good man, sir."



Parlant de télévision. Notre chambre étant particulièrement spacieuse, j'en ai marre de changer de canal avec le bout de mon pied quand je suis étendu sur mon lit. D'autant plus que Sabin voudrait bien prendre le contrôle mais sa jambe manque un peu de longueur à partir du sien. Constatant que les piles de la télécommande sont à plat, il demande à notre valeureux bell boy de nouvelles piles. Ce dernier se pointe au bout de quelques minutes avec une nouvelle télé et la télécommande qui va avec. S'enclenche alors une discussion où Sabin tente de lui faire comprendre que la télé est en parfait état de marche et le remote également, que seules les batteries sont à changer. À chacune de ses interventions, mon tenace compagnon de voyage se bute à un:
- No sir, remote is broken, this one is OK.
Bref, c'est à mon tour d'être mort de rire dans la salle de bain.
-Thank you.
-You're a good man, sir!



Ceux qui me connaissent, savent que je suis incapable de dormir avec une oreiller qui a plus de 3 pouces d'épaisseur. Après 4 tentatives infructueuses où je demande à notre ami une oreiller plus petite et constatant qu'on va manquer de place dans la chambre pour entreposer toutes ces oreillers qu'il m'amène une à une, je me décide à en "opérer" une. J'ouvre donc une des oreillers et en retire un bon 5 lbs de bourrures. Le lendemain, lors du service aux chambres, notre homme est reparti avec une seule oreiller parmi la dizaine que la chambre renfermait. Je vous laisse deviner laquelle.


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Vous voulez savoir de quoi a l'air un déjeuner-buffet dans un 3 étoiles égyptiens pour touristes mal pris.
- Jus d'orange en poudre trop dilué;
- Café Nescafé trop dilué;
- Croissant séché;
- Choix de pain blanc ou brun (je précise ici qu'il n'y a pas de toaster ni de beurre ou autre substance permettant d'en faciliter l'ingestion);
- Assiette de fromages qui ont l'air d'arriver de faire du jogging tellement ils suintent. Parlant de l'assiette de fromage. Imaginez de quoi a l'air une assiette qui repose sur le joint de 2 tables qui ont 3 pouces de différence sur la hauteur. Sachez qu'au moment de remplacer l'assiette vide (eh oui, y'a des gens qui en ont mangé), le serveur a bien pris soin par 2 fois de la remettre au même endroit afin d'être bien sûr que cette dernière continue de balloter allègrement d'un côté ou de l'autre. "Yes sir, I placed the cheese at the same place, sir"

Le tout, servi sur une nappe aussi frippée que la face de Claude Blanchard après deux 40 oz de gros gin.

Pis dire qu'on pensait que la bouteille de vin déja ouverte dans le mini-bar de la chambre à notre arrivée était un simple oubli...

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Si vous avec lu précédemment, le message de Sabin faisant l'éloge du traffic dans les rues du Caire, vous comprendrez qu'il faut de bon nerfs et une bonne dose de courage (ou d'ignorance) pour s'y aventurer en voiture ou à pieds. Un certain chauffeur de taxi a quand même trouver un bon moyen de se relaxer durant son travail en décidant d'apprendre l'allemand sur cassette tout en conduisant dans ce free-for-all de voitures tout droit sorti des années 70.

Je pense même qu'il nous a dit quelque chose comme "Canada Dry" dans la langue d'Angela Merkel à un certain moment.

dimanche 11 novembre 2007

Oman Autoparts... ou Accommodements raisonnables?

Pour tous ceux et celles qui planifiez un voyage par ici, j'ai cru bon vous donner des conseils sur vos achats.

Je crois également qu’il était temps de vous donner quelques nouvelles d’Oman… la suite de nos aventures en Égypte très prochainement.

Quelques pratiques ici sont très différentes de ce qu’on a l’habitude de voir au Québec ou dans d’autres pays « organisés ». Par exemple dans mon cas à Alma, si je veux acheter un bon steak, je vais aux endroits bien connus comme PMA ou chez Métro Dubé. Je veux des 2 x 4, je vais chez mon quincailler du coin, du bon fromage en crotte… c’est chez St-Laurent que je me dirige.

Tout comme si je veux une pièce d’auto quelconque, je vais chez Canadian Tire. Si je veux un spécial du dépliant… chez Canadian Tire, généralement celui où il n’y en a plus. Je veux un poteau blanc avec des lumières jaunes qui clignotent, une sirène et en prime un sac à dos, je vais chez Jean Coutu.

Mais ici, il faut apprendre où aller, comment faire, à qui demander. Au Québec c’est comme un réflexe… ici c’est une épopée. Suivez moi de près ici car ça risque d’être un peu « téléphone arabe » sur les bords.

Une pièce de Honda chez Dairy Queen, un morceau de Volkswagen chez Taiji Indian Restaurant à Ruwi, une roue de Peugeot au café du Grand Hyatt, un cylindre de Fiat au Turkish coffee shop, et pour une pièce de porte intérieure de Mitsubitshi mieux vaut se rendre au Candle Cafe, via le contact d’un représentant local, ou bien encore mieux… comme au Québec, dans la cours à scrap de Muttrah.

"Damandez" à Mo, vous verrez bien que je dis la vérité. Pour ma part, un bon vieux Canadian Tire ou pourquoi pas directement chez le concessionnaire. Tient quelle bonne idée ça!

Sabin

dimanche 4 novembre 2007

Traverser sans se faire écraser... 3ème partie


Syed le bon samaritain.

Bon nous sommes installés à l’hôtel confortablement et Fred et Moi décidâmes, wow j’vas lâcher ce temps la on va se mêler… de traverser la rue et se rendre à un semblant de centre commercial pour se procurer de l’eau et autres petites douceurs. Ah, oui, on en a profité pour visiter quelques magasins de chaussures histoire de ne pas trop dépayser Fred, toujours à la recherche d’une bonne paire de Puma supplémentaire.

À voir le trafic lors du voyage de l’aéroport à notre hôtel, on se demandait sérieusement comment on réussirait à traverser la rue sans y laisser un bout de pied ou une jambe au complet. On avait failli frapper au moins une bonne douzaine de personne sous le sourire un peu bizarre de notre chauffeur. Ça semble être drôle par ici de frôler des gens entre 2 voitures et essayer d’en faire des clubs sandwich.

Toujours est-il que par ici, la conduite automobile est plus une danse incohérente que de la conduite suivant des règles et que, sans exagérer, il n’y a aucunes règles, personnes n’arrêtent aux lumières de circulation, aux arrêts ou encore moins aux traverses de piétons. Mais heureusement la rue qu’on doit traverser, par chance, dispose de traverses de piétons, eh les amis, qu’est-ce que j’ai dit plus haut? Ils s’en foutent des traverses de piétons. Merde le petit sentiment de sécurité qu’on avait vient de disparaître.

Mais en réalité c’est une petite rue pour le Caire (Gizeh), 4 voies de chaque côté, je veux dire 4 voies identifiées, ce qui veut dire 7 ou 8 voitures de large de chaque côté… ben oui le calcul au Caire est un peu différent vous voyez. Tant qu’ils peuvent ajouter des voitures, ils en ajoutent. Pour résumer, on avait une rue, la rue des Pyramides, de 8 voies à traverser qui en réalité avait 16 voitures de largeur, sans traverses de piétons, où les voitures n’arrêtent pas pour les piétons, roulent à 50 kph et que les lumières de circulation sont des décorations. Tout un défi n’est-ce pas? Attendez, il manque des détails… il est 20h00, il fait noir et plus de la moitié des voitures n’ont pas de phares, « des seal beams » pour les mordus, oui, oui c’est ça, pas de phares. Non seulement ils n’arrêtent pas, se foutent des piétons et ne s’occupent pas des feux de signalisation, on ne les voie pas.

Et bien notre malheur tourne en bonheur car imaginez vous donc qu’un bon samaritain passait par là juste au moment où nous nous apprêtions à traverser cette ruelle. Méchante coïncidence hein? Quoi y a-t-il des sceptiques? On verra plus tard, pour le moment continuons de traverser la rue, s’il vous plaît. De toute façon, vous n’avez pas tellement le choix de suivre ce que j’écris… ce n’est pas encore interactif, lol.

Alors, moi et mon courageux compagnon, 15 pour les intimes, s’apprêtons à mettre nos pieds en bas du trottoir, on regarde d’un côté et de l’autre, ben pourquoi regarder l’autre côté, c’est « one way »… mais même en regardant d’un seul côté, c’est très difficile d’imaginer comment on pourra se rendre de l’autre côté alors que les autos défilent à toute allure sans aucun espace entre elles.

C’est alors que Syed, notre tombé-du-ciel-samaritain, apparaît de nulle part et nous dit, c’est pas facile de traverser les rues en Égypte hein? Moi et Fred se regardons et en même temps, y sort d’où celui-là? Hey, toute une découverte mon ami, tu crois qu’on ne s’en était pas rendu compte ou quoi? Alors qu’on s’apprêtait à ….

Wow les amis, vous pensiez qu’on allait traverser la rue? Ben non pas encore car je dois vous expliquer exactement ce que ça représente ici, la conduite automobile ou la traverse de rue. Moi et 15, on traversera un peu plus tard avec vous tous…

Tout d’abord, on ne sait pas trop comment ni même pourquoi les Égyptiens ont le droit de conduire. Si Ramsès II était encore de ce monde, il l’interdirait sur le champ, enfin « sur le désert ». Ils conduisent tous exactement de la même façon, comme si ils traînaient un ancien char égyptien. Mais attention, vous ne me croirez pas mais… ils conduisent strictement préventivement. Oui, oui, préventivement, ce n’était pas une erreur de typo. Je gage que vous ne vous attendiez pas à ça. Ce que je veux dire exactement c’est qu’ils ne peuvent pas faire autrement de toute façon.

Ils ne peuvent conduire plus de 10 pieds sur la route sans regarder de tous les côtés si quelqu’un veut prendre leur place, ou bien les dépasser, ou si l’auto qui les suit est plus gros, plus lourd, plus neuf, plus vieux, parce que ça aussi ça a une importance sur la manière de conduire. Plus leur auto est neuve, plus ils sont préventifs, plus elle est vieille plus ce sont les autres qui sont préventifs… je sais c’est difficile à saisir sans vidéo explicatif, mais un jour on vous montrera… Exemple : Ahmed, un chauffeur qu’on vous parlera plus tard et qui nous a conduits à Alexandrie, conduit directement sur la ligne. Je ne sais pas si c’est pour garder une option dans 2 voies ou pour bloquer les autres mais, il conduit toujours comme ça. Et il se promène d’une voie à l’autre et reste toujours sur une des lignes.

En plus tous les conducteurs, tous les conducteurs, encore… tous les conducteurs se promènent d’une voie à l’autre sans arrêt pour gagner 1 mètre, 2 mètres, oups ça n’a pas fonctionné, on rechange de voie… sans arrêt. Ils n’ont pas compris, et ne veulent probablement pas non plus, que si tout le monde restait dans leur voie respective, le trafic pourrait bouger, mais non ils bloquent la voie d’à côté, ce qui entraîne un blocage d’une autre voie, sans arrêt. Enfin, très difficile à exprimer cette vision sur papier…

Retournons à Syed, le bon samaritain…

Il dit, suivez-moi et nous le suivîmes pas à pas, en même temps il nous demandait d’où on venait et de réponde, du Canada… Dry, Canada Dry. ??? On ne comprend pas trop le sens de sa phrase. Il veut surement dire froid, pas Dry… à suivre. Tout en discutant, on avance, sans cacher notre peur d’y rester, vers l’autre côté de la rue. Fred on est rendu sans perdre un morceau. Le truc, comme on l’appliquera des dizaines de fois par la suite, consiste à traverser sans trop réfléchir et assez étonnamment les autos ralentissent juste assez longtemps pour que les malades de notre genre, puissions danser entre les voitures jusque l’autre côté.

En fait, si vous suivez ce que je disais plus haut, ils sont tellement préventifs et il y a tellement de complicité entres eux que même les piétons en profitent. On n’a qu’à mettre un pied dans la rue, fermer nos yeux et faire confiance aux autos. Ben là, vous m’croyez pas ? C’est un peu exagéré je l’avoue, mais c’est à peu près ce qu’on fait. C’est tout un « feeling » d’être dans le milieu d’une rue de 16 voitures de large, qui roulent à 50 km et de faire des pas de tango pour échapper à la presse à touristes. Il n’en tient qu’à un ou deux centimètres pour être transformé en Houmous et être étendu dans notre prochain Shawarma.

Toujours est-il que la confiance, nous envahissait à chaque centimètre, et que, finalement, c’est pas si pire que ça une fois habitué de traverser. C’est le premier pas qui est stressant, une fois dans la rue, t’as plus le choix, c’est plus dangereux de reculer que d’avancer. On passait tellement proche des voitures, que nos pantalons avaient des traces de peinture.

On est toutefois arrivé de l’autre côté, sein et sauf, avec notre nouvel ami Syed, qui nous amène directement dans sa « caverne » d’Alibaba, car il est de famille Bédouine, pour nous raconter comment on fait, avec du parfum Arabian Nights, pour passer des nuits de plaisir.

On s’en reparle de notre cher Syed.

Sabin

Ah oui, on a rencontré le descendant directe de Ramsès II, je sais pas si c'est lui le propriétaire des condoms Ramsès ?